Cette nuit verra le solstice d’hiver et dans quelques heures, les jours commenceront à rallonger. Le mercure, lui, continuera sa descente. Heureusement, le froid c’est comme le vélo ça ne s’oublie pas et on s’y habitue rapidement! Les journées plus courtes sont l’occasion idéale pour commencer à éditer les centaines de vidéos et les milliers de photos que nous avons rapportées de voyage. Nous espérons bien assembler quelques épisodes présentant notre descente vers les Bahamas et les partager ici bientôt.
Mont-Royal
45.5148°N 073.6439°O
10 août. Déjà deux mois que nous sommes de retour au Canada et cette fois, M est venue avec nous. Pendant que nous planifions le futur, elle tient compagnie à Croix du Sud à la Marina Gosselin. Pour la prochaine année, elle patientera bien au sec à attendre le prochain voyage. Certains diront que c’est triste un bateau hors de l’eau, nous vous dirons qu’elle en a l'habitude et qu’elle ne s’en porte que mieux. À chacun ses trucs pour rester jeune! La principale nouveauté: ses anciens propriétaires lui permettaient d'attendre le prochain voyage les pieds dans le sable des caraïbes, avec nous ce sera dans la neige froide du Québec. Il faudra d’ailleurs lui préparer une « petite laine » pour l’abriter cet automne; ça fait un bout de temps qu’elle n’a pas vu d'hiver.
Depuis notre retour, M a eu droit à quelques soins; mais pas autant que nous l’avions planifié. Nous pensions bien passer l'été à lui refaire une beauté, mais c’est qu’il s’en passe des choses lorsque l’on rentre au pays; les priorités changent, les projets se modifient, les échéanciers se déplacent dans le temps. Certaines modifications deviennent donc beaucoup moins critiques. La révision du radeau du survie, l'installation d'une laveuse, la modification du système électrique pour accepter le 220V ou l'ajout d'un réservoir de diesel ne sont plus vraiment nécessaires pour naviguer sur les Grands Lacs ou au Saguenay. M restera donc au Canada l’an prochain et peut-être même le suivant. Nos plans d’aller naviguer en Europe ne changent pas, mais les dates sont plus flexibles qu’elles ne l’étaient. Il n’y a rien qui presse et l’Europe, ce n’est pas exactement une destination petit budget. Certains le feront peut-être, mais nous avons décidé que ça ne valait pas le coup d’envoyer le bateau là bas si c’était pour se priver et ne pas en profiter à plein. Surtout qu'il n'y a pas que le Méditerranée, il y a aussi les Iles Britanniques, la Scandinavie, les canaux français... et il n'est pas question de passer à côté.
Pour l'instant, M est toute légère: débarrassée de son bossoir, de son
poteau d’éolienne et de celui pour le radar, elle ne se ressemble plus.
Sa nouvelle arche est en commande, ne reste qu’à attendre qu’elle
soit prête pour l’expédition et la première phase du chantier pourra
débuter. Avis aux intéressés, les poteaux et leurs supports sont à
vendre ici: Puces nautiques.
Qu’est-ce qu’on fait en attendant? On revoit la famille et les amis qui nous ont manqué dans la dernière année, on rénove chez le papa de Michel qui nous héberge gentiment puisque nous n’avons plus de maison ni de quoi la meubler, on profite à outrance du lave-vaisselle, de l'eau chaude et de la cafetière Nespresso, on s'organise des expéditions chez Adonis et on en ressort avec des fruits et des légumes dont ont avait presqu'oublié l'existence, on mange du vrai bon pain croûté, on se remet à la course à pied, on jardine jusqu'à s'épuiser (un an sans jardin c’est très long) et on travaille au démarrage d’une entreprise à laquelle nous pensions depuis bien longtemps. Il faut bien financer nos prochains voyages!
Ce qui est aussi bien d’être de retour, c’est d’avoir la chance de rencontrer des navigateurs qui s’apprêtent à partir ou qui songent à le faire. Ça m’a d’ailleurs rappelé que j’avais de nombreuses idées en réserve pour le blogue et qu’il serait temps que je m’y remette. Je n’ai pas encore établis qu’elle serait la fréquence des prochaines publications, mais je vous promets que ça ne prendra pas deux mois. À bientôt!
45.5148°N 073.6439°O
10 août. Déjà deux mois que nous sommes de retour au Canada et cette fois, M est venue avec nous. Pendant que nous planifions le futur, elle tient compagnie à Croix du Sud à la Marina Gosselin. Pour la prochaine année, elle patientera bien au sec à attendre le prochain voyage. Certains diront que c’est triste un bateau hors de l’eau, nous vous dirons qu’elle en a l'habitude et qu’elle ne s’en porte que mieux. À chacun ses trucs pour rester jeune! La principale nouveauté: ses anciens propriétaires lui permettaient d'attendre le prochain voyage les pieds dans le sable des caraïbes, avec nous ce sera dans la neige froide du Québec. Il faudra d’ailleurs lui préparer une « petite laine » pour l’abriter cet automne; ça fait un bout de temps qu’elle n’a pas vu d'hiver.
Une dernière écluse |
Un dernier apéro |
... et c'est officiel: nous sommes de retour au Canada! Ne reste qu'à faire ouvrir le pont du CN; en français svp! C'est un peu mélangeant après tout ce temps. |
Nous rencontrons même un Open 60 sur le Richelieu! Il est mignon tout de même. |
Ah le Richelieu et ses algues brunes. Elle est loin l'eau turquoise des Bahamas. |
Au moins, notre demoiselle est en bonne compagnie pour la prochaine année. |
Mais elle n'est pas très présentable. Vite, vite, un petit nettoyage pour se débarrasser de la moustache brune. |
Qu’est-ce qu’on fait en attendant? On revoit la famille et les amis qui nous ont manqué dans la dernière année, on rénove chez le papa de Michel qui nous héberge gentiment puisque nous n’avons plus de maison ni de quoi la meubler, on profite à outrance du lave-vaisselle, de l'eau chaude et de la cafetière Nespresso, on s'organise des expéditions chez Adonis et on en ressort avec des fruits et des légumes dont ont avait presqu'oublié l'existence, on mange du vrai bon pain croûté, on se remet à la course à pied, on jardine jusqu'à s'épuiser (un an sans jardin c’est très long) et on travaille au démarrage d’une entreprise à laquelle nous pensions depuis bien longtemps. Il faut bien financer nos prochains voyages!
Ce qui est aussi bien d’être de retour, c’est d’avoir la chance de rencontrer des navigateurs qui s’apprêtent à partir ou qui songent à le faire. Ça m’a d’ailleurs rappelé que j’avais de nombreuses idées en réserve pour le blogue et qu’il serait temps que je m’y remette. Je n’ai pas encore établis qu’elle serait la fréquence des prochaines publications, mais je vous promets que ça ne prendra pas deux mois. À bientôt!
Champlain Canal Lock C-9
43.35023°N 073.49634°O
5 juin. M se trouve maintenant à 141 pieds d’élévation au quai de l’écluse 9 du Canal Champlain. Le niveau de la mer est maintenant loin derrière nous et demain matin nous amorcerons notre descente vers le Lac Champlain et la marina où elle aura droit à une pause bien méritée en cale sèche. Il nous est encore très difficile d’imaginer habiter ailleurs que sur le bateau. Nous passerons tout de même l’été à lui refaire une beauté alors nous ne serons jamais très loin, heureusement. Quel plaisir ce sera de remettre notre grosse dame à l’eau le printemps prochain avec toutes les améliorations que nous souhaitons lui apporter!
Avant même d’arriver en Floride l’automne dernier, nous nous étions promis que s’en était fini de l’Intracoastal. Partis de Charleston par la mer, nous avons fait une petite entaille à notre promesse; histoire d’éviter du mauvais temps au large du Cap Hatteras. Nous avons donc rallié Beaufort en Caroline du Nord avant de poursuivre notre route par le Pamlico Sound et le Virginia Cut jusqu’à Norfolk en Virginie.
De Norfolk, nous avons remonté la côte jusqu’à Cape May où nous avons passé la nuit afin d'éviter de forts vents et de prendre un peu de repos. Il fallait bien que j’attrape un gros méchant rhume un jour ou l’autre alors pourquoi pas entre Norfolk et Cape May! Le lendemain, nous étions en route pour New York où nous sommes arrivés le 28 mai, juste à temps pour l’anniversaire de Mathieu de Croix du Sud et pour rattraper Luc et Johanne de Léane1 que nous avons retrouvés à la marina de la 79e rue.
La remontée rapide de la Hudson, avec le courant cette fois, nous aura mis à Catskill le 2 juin, où nous avons retrouvé nos supports de mât qui nous attendaient sagement chez Riverview Marine Services. Quel soulagement de ne pas avoir à en fabriquer de nouveaux. Je ne sais pas pour Michel, mais pour moi, le démâtage marquait la fin du voyage… et le début de la préparation du prochain!
Les travaux sont déjà commencés depuis Charleston où nous en avons profité pour réparer le désalinisateur et la chaussette du spi; deux choses que nous voulions pouvoir tester avant d’arriver à New York.
La chaussette du spi était finalement mal filée. Cela explique certainement pourquoi j’avais autant de difficulté à l’étouffer et surtout pourquoi avec ma force, pas particulièrement herculéenne, j’ai réussi à faire fondre la poulie de tête. Nous avons été vraiment chanceux de ne pas endommager la voile durant l’hiver. Au moins c'est réglé et j'ai maintenant quelques projets pour ma machine à coudre l'hiver prochain. Ais-je bien dis hiver? Brrrr...
Le remplacement des joints toriques (o-rings) du désalinisateur, tâche que nous avons repoussée tout l’hiver de peur de créer un plus gros problème, nous aura finalement pris un peu plus de trois heures. Le plus long aura été de sortir l’engin de son trou et de l’y réinstaller. Comme on dit: "Avoir su..."
Une fois la pompe haute-pression (clark pump) démontée, il n’y avait plus aucun doute sur la provenance de notre fuite; il n’y avait jamais eu de o-rings installés sur le piston de gauche et ceux du côté droit se sont désintégrés dès que nous les avons manipulés. Heureusement, les nouveaux joints sont faits d’un matériel différent et nettement supérieur à l’ancien.
Quelques photos supplémentaires de Charleston... Juste parce qu'on aime beaucoup Charleston!
43.35023°N 073.49634°O
5 juin. M se trouve maintenant à 141 pieds d’élévation au quai de l’écluse 9 du Canal Champlain. Le niveau de la mer est maintenant loin derrière nous et demain matin nous amorcerons notre descente vers le Lac Champlain et la marina où elle aura droit à une pause bien méritée en cale sèche. Il nous est encore très difficile d’imaginer habiter ailleurs que sur le bateau. Nous passerons tout de même l’été à lui refaire une beauté alors nous ne serons jamais très loin, heureusement. Quel plaisir ce sera de remettre notre grosse dame à l’eau le printemps prochain avec toutes les améliorations que nous souhaitons lui apporter!
Avant même d’arriver en Floride l’automne dernier, nous nous étions promis que s’en était fini de l’Intracoastal. Partis de Charleston par la mer, nous avons fait une petite entaille à notre promesse; histoire d’éviter du mauvais temps au large du Cap Hatteras. Nous avons donc rallié Beaufort en Caroline du Nord avant de poursuivre notre route par le Pamlico Sound et le Virginia Cut jusqu’à Norfolk en Virginie.
Crevettier sur l'Intracoastal près de Beaufort |
Dur dur un hiver sans canard. Michel rattrape le temps perdu à Oriental, NC |
Réserve faunique de pélicans en Caroline du Nord |
Virginia Cut en direction de Norfolk |
Les fameux marqueurs de chenal et leur nid assorti |
Lui, on s'en serait passé. No wake? Connais pas. |
Phare à la sortie du port de Norfolk |
Centre de formation de la guarde côtière américaine à Cape May. Clairon et hymne nationale à 0800h tous les matins. |
New York la tête dans les nuages |
Virbac Paprec à Liberty Landing Marina - belle surprise en allant faire le plein de diesel. |
Le secret le mieux gardé de New York: le service wash and fold de la buanderie sur la 79e rue ouest! Pas cher en plus! |
Central Park, NYC |
Amuseur public, Central Park, NYC |
Bear Mountain Bridge sur la Hudson |
Rivière Hudson près de Athens |
M passe beaucoup trop de temps sans son mât; troisième fois cette année. |
La chaussette du spi était finalement mal filée. Cela explique certainement pourquoi j’avais autant de difficulté à l’étouffer et surtout pourquoi avec ma force, pas particulièrement herculéenne, j’ai réussi à faire fondre la poulie de tête. Nous avons été vraiment chanceux de ne pas endommager la voile durant l’hiver. Au moins c'est réglé et j'ai maintenant quelques projets pour ma machine à coudre l'hiver prochain. Ais-je bien dis hiver? Brrrr...
Réparation de la chaussette du spi |
Une fois la pompe haute-pression (clark pump) démontée, il n’y avait plus aucun doute sur la provenance de notre fuite; il n’y avait jamais eu de o-rings installés sur le piston de gauche et ceux du côté droit se sont désintégrés dès que nous les avons manipulés. Heureusement, les nouveaux joints sont faits d’un matériel différent et nettement supérieur à l’ancien.
Le carré est vidé et le désalinisateur est sorti de son trou. Nous pouvons maintenant nous attaquer à la pompe. |
Mchel démonte la pompe haute-pression |
Plus de o-ring sur les deux ports du bas... pas étonnant que ça coule comme une passoire. |
Quelques photos supplémentaires de Charleston... Juste parce qu'on aime beaucoup Charleston!
Voiliers "Classe 40" au départ de l'Atlantic Cup à Charleston, SC |
Vue de notre quai, Charleston Maritime Center |
Mises à part les épiceries, nous visitons toutes les crémières que nous trouvons sur notre route! Ici à Charleston. |
Une porte pour Jean |
Ah... Charleston et ses maisons anciennes! |
10 mai. Il n’était pas question de passer par Charleston sans en profiter pour aller visiter quelques plantations. Je savais que la région était historiquement connue pour le coton, l’indigo et les pacanes; mais j’ignorais qu’il y poussait aussi du thé. Oui, oui, du thé. Exactement le même cultivar que nous avions vu dans les champs près de Hong Kong!
Une chose que nous aimons faire en voyage est d’aller prendre le thé. La tradition remonte pour nous à 2006 alors que nous sommes allés prendre notre premier High Tea à Londres. Poules de luxe que nous sommes, nous avons maintenu la tradition et, depuis, à chaque fois que nous visitons une nouvelle ville, Michel se met en quête de LA place pour aller prendre le thé. Comprenez bien que je le soupçonne de préférer les petits gâteaux et les sandwichs aux concombres à sa théière de thé au citron, mais qu’importe! Une plantation de thé, même américaine, était donc incontournable.
La plantation est assez modeste, mais la visite guidée de l’usine de transformation est très intéressante et nous en avons appris pas mal sur le processus de transformation. Saviez-vous que le type de thé – noir, oolong, vert - que vous consommez dépend de la durée de l’exposition des feuilles déchiquetées à l’oxygène? Moi, non. Mais vous, vous le savez bien sur si vous avez lu le blogue de Croix du Sud qui a pris pas mal d’avance sur moi..!
Nous avons aussi profité de l’occasion pour arrêter à l’épicerie près de la marina et nous concocter un piquenique avec tout ce dont nous avions rêvé durant l’hiver et que nous pouvions finalement trouver dans les étalages. Du melon d’eau n’a jamais goûté aussi bon!
Depuis que nous sommes de retour aux Etats-Unis, notre activité principale se résume à faire l’épicerie… Nous les avons toutes faites : le Harris Teeter près de la marina, le Whole Foods de l’autre côté du pont, les deux Walmart du coin, un autre Harris Teeter près du West Marine et le marché fermier de Boone Hall. Un peu pathétique, mais je crois qu’il n’y a aucune ambigüité sur ce qui nous a le plus manqué cet hiver : la bouffe!
Une chose que nous aimons faire en voyage est d’aller prendre le thé. La tradition remonte pour nous à 2006 alors que nous sommes allés prendre notre premier High Tea à Londres. Poules de luxe que nous sommes, nous avons maintenu la tradition et, depuis, à chaque fois que nous visitons une nouvelle ville, Michel se met en quête de LA place pour aller prendre le thé. Comprenez bien que je le soupçonne de préférer les petits gâteaux et les sandwichs aux concombres à sa théière de thé au citron, mais qu’importe! Une plantation de thé, même américaine, était donc incontournable.
Dégustation de thé glacé pour Michel, pas très concluante malheureusement. |
Les nouvelles pousses de thé sont récoltées à la machine. |
Les feuilles de thé sont déchiquetées sur cette machine (thé noir et oolong seulement). |
Elles sont ensuite dirigées vers le lit d'oxydation avant de passer au séchoir. |
Depuis que nous sommes de retour aux Etats-Unis, notre activité principale se résume à faire l’épicerie… Nous les avons toutes faites : le Harris Teeter près de la marina, le Whole Foods de l’autre côté du pont, les deux Walmart du coin, un autre Harris Teeter près du West Marine et le marché fermier de Boone Hall. Un peu pathétique, mais je crois qu’il n’y a aucune ambigüité sur ce qui nous a le plus manqué cet hiver : la bouffe!
Mium! Un piquenique improvisé. |
Foxtown 26.92509°N 077.79297°O
Great Sale Cay 26.98874°N 78.21436°O
3 au 9 mai. C’est avec de bons souvenirs de Green Turtle Cay que nous avons quittés pour Great Sale Cay en prévision de la traversée vers Charleston en Caroline du Sud. Les vents du sud, plus forts que prévus, nous auront forcé à couper le trajet en deux et à trouver refuge à Foxtown en attendant que la vague ne baisse au mouillage de Great Sale.
Cela nous aura donné l’occasion de regarder passer les grains à la fois au mouillage et en route le lendemain pour notre dernier arrêt aux Bahamas. Le mois que nous avons passé aux Abacos en aura été un d’extrêmes; soit nous n’avions pas assez de vent pour gonfler le spi, soit des grains violents nous tombaient dessus sans avertissement.
Une fois à Great Sale Cay et en prévision du passage de 420 NM en mer qui nous mènerait à Charleston, nous en avons profité pour inspecter le haubanage et les drisses, faire un dernier changement d’huile, vérifier le moteur et cocher chaque items sur la liste que nous trainions depuis quelques semaines. Nous en avons aussi profité pour cuisiner dans le calme de la baie. Ce sont finalement des fèves au lard, du chili et deux pâtés chinois qui sont sortis de ma minuscule cuisine. Si la météo décidait de nous faire des surprises, nous ne serions pas pris à manger des nouilles ramen en attendant que ça passe.
Nous comptions sur Great Sale Cay pour obtenir les derniers fichiers météo, ayant entendu par d’autres équipages que la réception Internet était encore bonne dans le mouillage. Ce ne fut pas le cas, le dernier fichier est finalement arrivé par courriel à une dizaine de mille de l’ile alors que nous nous approchions de la dernière tour BTC des Bahamas. En tout, ce sont 5 secondes de chance qui nous auront permis d’être à jour alors que nous étions déjà partis. Au moins la NOAA émet des bulletins météo offshores sur la radio SSB alors nous n’étions pas complètement dépourvus.
Avec les vents à composantes sud annoncés pour la semaine, nous avons décidé d’aller rejoindre le Gulfstream le plus rapidement possible avant de mettre le cap au nord. Avec une météo incertaine, il aurait été préférable de rester plus au large, loin du courant océanique qui peut devenir très dangereux quand les vents s’y opposent; mais dans le cas qui nous intéresse nous aurions été fous de ne pas profiter du convoyeur qui nous montait vers le nord à plus de deux nœuds.
Nous aurions dû partir 12 heures plus tôt afin d’éviter de nous faire prendre dans le cœur de la haute-pression et de rester dans un régime de vents plus stables, mais pour différentes raisons ce n’est pas arrivé. Ce sont donc 66 heures de vents faibles et variables, dont 57 à moteur, qui nous ont accompagnées jusqu’en Caroline du Sud.
Le matin du deuxième jour nous étions bien décidé à éteindre le moteur et à sortir le spi, mais ce dernier a décidé de faire grève. Ça ne fini jamais les protestations sur ce bateau! La chaussette ne montait plus, elle était coincée. Une inspection rapide aura confirmé ce dont je me doutais déjà, la poulie de tête était endommagée et les cordes de la chaussette s’étaient coincées dans le plastique fondu. En route pour Great Sale Cay, nous avions rencontré des rafales à 22 nœuds sous spi et j’avais eu beaucoup de difficultés à l’affaler. Je pensais que c’était seulement la force du vent qui me causait des problèmes, mais avec le recul, je me rends bien compte que la poulie était probablement déjà endommagée. Nous avons décidé de réparer une fois à Charleston, ça ne valait pas le coup de risquer de déchirer le spi en l’ouvrant dans la cabine seulement pour économiser quelques gallons de diésel.
Nous avons donc eu une traversée très calme, agrémentée de notre moteur d’autobus en sourdine (bien disons une grosse sourdine). Le matin du 3e jours Michel est venu me réveiller avant le début de mon quart, il y avait des dauphins partout, probablement une trentaine! Un peu plus tard, un autre groupe est venu nous saluer, le plus expressif du groupe a fait un bon hors de l’eau et s’est retrouvé à ma hauteur dans le cockpit. Fantastique!
Nous avions discuté la veille d’éviter une zone militaire qui se trouvait sur notre route, mais avions finalement décidé de prendre nos chances; la zone est après tout ouverte à la navigation en dehors des exercices militaires. Pas de chance, vers 1000h ce matin là nous avons entendu le grondement sourd de chasseurs militaires nous survoler, suivi par quatre tirs de mortier. Le Coast Pilot #4 parlait d’un avertissement sonore plus discret, mais le temps n'était pas au questionnement; nous avons mis le cap à l’ouest pour un détour de 5 NM.
Le moment le plus marquant du voyage, fut lors de notre approche dans le chenal principal menant au port. Nous étions encore 4 NM au large, mais déjà, l’air humide embaumait la menthe et les feuilles mouillées. Encore plus près et c’était des effluves de fleurs sucrées qui remplissaient l’air. Je me souviens d’une expérience similaire à notre sortie de l’avion à Hawaii; nous avions été littéralement écrasés par l’humidité et l’odeur des fleurs tropicales. Je m’attendais d’ailleurs à la même chose à notre arrivée à Bimini en décembre, mais il n’y avait pas d’odeur. Mais ici, quel délice de pouvoir arriver en pleine nuit et d’être enveloppés par la terre, les arbres et les fleurs!
Nous avons finalement jeté l’ancre à Charleston vers 0100h du matin vendredi le 9 mai. avant de nous déplacer vers le Charleston Maritime Center où nous devions compléter les formalités d’entrée. Si tous les douaniers étaient aussi gentils et sympathiques que ceux que nous avons rencontrés ici, le monde serait merveilleux. La Caroline du Sud est franchement un endroit que nous aimons de plus en plus!
Great Sale Cay 26.98874°N 78.21436°O
3 au 9 mai. C’est avec de bons souvenirs de Green Turtle Cay que nous avons quittés pour Great Sale Cay en prévision de la traversée vers Charleston en Caroline du Sud. Les vents du sud, plus forts que prévus, nous auront forcé à couper le trajet en deux et à trouver refuge à Foxtown en attendant que la vague ne baisse au mouillage de Great Sale.
Cela nous aura donné l’occasion de regarder passer les grains à la fois au mouillage et en route le lendemain pour notre dernier arrêt aux Bahamas. Le mois que nous avons passé aux Abacos en aura été un d’extrêmes; soit nous n’avions pas assez de vent pour gonfler le spi, soit des grains violents nous tombaient dessus sans avertissement.
Le soleil sort entre deux grains |
Ciel dramatique en route pour Great Sale Cay |
Un dernier coup d'oeil à l'eau turquoise des Bahamas... |
et une inspection en règle du haubanage. |
Avec les vents à composantes sud annoncés pour la semaine, nous avons décidé d’aller rejoindre le Gulfstream le plus rapidement possible avant de mettre le cap au nord. Avec une météo incertaine, il aurait été préférable de rester plus au large, loin du courant océanique qui peut devenir très dangereux quand les vents s’y opposent; mais dans le cas qui nous intéresse nous aurions été fous de ne pas profiter du convoyeur qui nous montait vers le nord à plus de deux nœuds.
Nous aurions dû partir 12 heures plus tôt afin d’éviter de nous faire prendre dans le cœur de la haute-pression et de rester dans un régime de vents plus stables, mais pour différentes raisons ce n’est pas arrivé. Ce sont donc 66 heures de vents faibles et variables, dont 57 à moteur, qui nous ont accompagnées jusqu’en Caroline du Sud.
Mais où est donc passé le vent? |
Cormoran au décollage |
Nous avons donc eu une traversée très calme, agrémentée de notre moteur d’autobus en sourdine (bien disons une grosse sourdine). Le matin du 3e jours Michel est venu me réveiller avant le début de mon quart, il y avait des dauphins partout, probablement une trentaine! Un peu plus tard, un autre groupe est venu nous saluer, le plus expressif du groupe a fait un bon hors de l’eau et s’est retrouvé à ma hauteur dans le cockpit. Fantastique!
Les couchers de soleil sont toujours fantastiques |
Le moment le plus marquant du voyage, fut lors de notre approche dans le chenal principal menant au port. Nous étions encore 4 NM au large, mais déjà, l’air humide embaumait la menthe et les feuilles mouillées. Encore plus près et c’était des effluves de fleurs sucrées qui remplissaient l’air. Je me souviens d’une expérience similaire à notre sortie de l’avion à Hawaii; nous avions été littéralement écrasés par l’humidité et l’odeur des fleurs tropicales. Je m’attendais d’ailleurs à la même chose à notre arrivée à Bimini en décembre, mais il n’y avait pas d’odeur. Mais ici, quel délice de pouvoir arriver en pleine nuit et d’être enveloppés par la terre, les arbres et les fleurs!
Nous avons finalement jeté l’ancre à Charleston vers 0100h du matin vendredi le 9 mai. avant de nous déplacer vers le Charleston Maritime Center où nous devions compléter les formalités d’entrée. Si tous les douaniers étaient aussi gentils et sympathiques que ceux que nous avons rencontrés ici, le monde serait merveilleux. La Caroline du Sud est franchement un endroit que nous aimons de plus en plus!
Un dernier coucher de soleil avant d'arriver |
Après d'innombrables réparations et même une greffe de drapeau, il était que nous quittions les Bahamas. |
Bonjour and welcome
We're Caroline and Michel.
Water Music is back in the North, looking forward to the next leg of her voyages.
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