Calabash Bay
23.65614° N 075.33792° O
Le 2 février nous étions donc de retour à Calabash Bay avec plus de vent, mais heureusement moins de houle que lorsque nous avons quitté. La journée s’est passée à faire quelques réparations sur le bateau, il y a toujours un petit quelque chose qui a besoin d’amour, et Michel en a profité pour me fabriquer un
conch horn avec le coquillage que nous avions récupéré à Guana Cay. Je préparerai un message séparé pour en expliquer la fabrication.
Le lendemain, nous sommes partis à la conquête du deuxième sommet des Bahamas, le Cap Santa-Maria. Un monument y a été érigé pour marquer le passage de Christophe Colomb en octobre 1492. Les trois bateaux de l’expédition avaient trouvé refuge dans le lagon situé au pied du cap, tout juste derrière Newton’s Cay. Il était facile d'imaginer quelques barques de bois sur la plage et les explorateurs gravissant le cap pour découvrir les alentours. Mise à part une station météo et une route de terre, l'endroit est resté aussi sauvage qu'il y a 500 ans.
Le monument se veut aussi un mémorial aux Lucayans, les habitants originaux de l’ile. Dans son journal, Colomb explique la présence d’échanges commerciaux entre ce peuple et les habitants de Cuba, environ 150 NM au sud-est. Il y a bien sûr de grands bancs et de nombreuses petites iles en chemin, mais une bonne partie de la navigation se faisait en haute mer dans des canots creusés dans des troncs d’arbres. Impressionnant tout de même! Mais, comme partout où les grandes puissances européennes de l'époque sont passées, les choses ont mal tourné pour les peuples locaux. Peu de temps après l’arrivée des espagnols, les Lucayans ont tous été déportés vers Hispaniola et Cuba pour être soumis à l’esclavage. En 1513, près de 40 000 Lucayans avaient déjà été déplacés. Certaines sources disent même que dès 1520, il n’y avait plus aucun indigène dans les Bahamas.
Si le cap n’est, dans les faits, pas particulièrement haut, la route pour s’y rendre est tout de même longue. À partir du pont où nous avons laissé les dinghies, il y a environ 4 milles à parcourir avant d’y arriver. La route de terre n’est pas praticable en voiture, mais est parfaite pour marcher. Arrivés au pied du cap, qu'elle ne fut pas notre surprise de découvrir une petite plage où nous aurions pu laisser le dinghy! La prochaine fois, nous arriverons par la mer et en profiterons pour apporter nos palmes et nos tubas. Il y a de magnifiques récifs juste à l’entrée du lagon que nous aurions bien voulu explorer.
En quittant le
dinghy dock, sur le chemin du retour, nous avons frappé un rocher avec l'hélice du moteur hors-bord. Oups. Les choses étant bien pensées, l'hélice est couplée à l'arbre de la transmission par une bague de caoutchouc. En cas d'impact, la bague se déchire protégeant ainsi les pièces mécaniques du moteur. Il restait juste assez de friction entre l'arbre et l'hélice pour rentrer au bateau à basse vitesse. Cette fois, nous avions une sérieuse raison de retourner à Georgetown, Ottö était hors-service et il nous fallait trouver une nouvelle hélice.
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Des cactus se sont infiltrés parmi les arbres à Hoosie Harbour |
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Un petit détour par la mangrove |
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Nous avons laissé les dinghies sur un quai près du pont. |
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Premier aperçu du lagon |
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La plage où nous aurions pu laisser les dinghies... avoir su! |
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Cap Santa-Maria depuis la plage |
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Monument à Colomb et aux Lucayans |
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La vue est toujours plus belle de l'autre côté de la clôture |
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North end |
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North end |
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Lagon |
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Nous! |
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Cap Santa Maria |
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Encore le lagon |
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Le lagon bien entendu. |
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Beaucoup de maisons sont abandonnées le long du Queens Highway |
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Beaucoup de courant sous le pont |
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Hoosie Harbour à marée basse |
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