Shackleford Banks et ses poneys sauvages

Nous sommes partis de Bear Creek hier matin en se demandant s’il ne faudrait pas bientôt commencer à dégivrer le dodger. Il faisait 1°C. Nous sommes arrivés à Beaufort hier après midi et c’était l’été! Ça fait du bien de sortir des différents canaux et rivières de la Caroline du Nord. Marais, pins, marais, pins, héron, marais, pélicans, pins, cormorans, marais… Ça peut avoir un certain charme, mais après quelques milles nous avions hâte de changer de paysage. C’est chose faite! Nous avons trouvé notre ile déserte, avec plage de sable rose et chevaux sauvages.

Toujours aussi magnifique. Quelqu'un pourrait ajuster le thermostat svp?
Des cormorans... encore.
Ça commence à ressembler au sud et à l'été!

Il nous aura fallu travailler fort pour arriver jusqu’ici. Les indications pour accéder au mouillage dans Active Captain ne sont pas à jour et en cherchant la bouée inexistante, nous sommes passés bien près de nous échouer. Heureusement deux pêcheurs du coin nous ont arrêté à temps et nous ont guidé sur la VHF jusqu’à l’ancrage. Nous étions le canadian sailboat à la radio! Disons que nous aurions pu avoir une pancarte « touristes » en néon clignotant sur le dessus du bimini; ça aurait fait pareil! Nous avons certainement divertis la bonne cinquantaine de bateaux de pêche qui jonchaient l’Inlet en ce beau samedi après-midi.

Comme ailleurs sur le littoral, il y a ici de gros problèmes d’érosion. La côte ouest de l’ile a apparemment perdu près de trois-quarts de milles dans la dernière année. Selon les informations du dernier dragage, fait au printemps, la plage à ce bout de l’ile recule de 10 à 20 pieds par mois présentement. Même le marqueur que nous devions utiliser pour nous guider est maintenant à près d’un demi mille de la côte, il devait être à environ 50 mètres de la plage selon les cartes… Pas étonnant qu’on ne s’y retrouvait plus. À marée basse ce matin, les haut-fonds étaient tous visibles; nous nous dirigions directement dessus.

Ce qui est surprenant, c’est que l’érosion n’a rien à voir avec l’activité humaine. Enfin, pas directement. Les problèmes semblent avoir commencé dans les dernières années alors qu’une tempête tropicale et un ouragan ont touché terre exactement ici; Gabrielle en 2007 et Irène en 2011. Mais entre deux ouragans, l’endroit est magnifique! Espérons que l’océan donnera un répit aux plages, ce serait tellement dommage que l’ile disparaisse dans le mer.

Le rêve! Une plage juste pour nous.
"They've always been there, they were here when our people came; they swam ashore off sinking ships" - the elders of coastal North Carolina
En plus d’être magnifique, l’ile abrite des poneys sauvages, descendants de chevaux espagnols probablement échoués ici en 1585. Nous sommes allés faire un tour aujourd’hui et en avons trouvé quelques un, nullement affectés par la présence humaine. Eux aussi semblaient se dire : « Ah tiens, des touristes canadiens.» J’en ai bien cherché un gris en pensant à Serenade, mon poney lorsque j’étais plus jeune, mais personne n’a répondu à l’appel. Pas grave, nous y retournerons demain! New Liverpool et Léane sont en chemin alors nous les attendrons avant de décider ce que nous ferons ensuite.

banker-ponies
Banker ponies
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Banker ponies
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Banker ponies
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Qui observe qui?

Pas de moustique en Octobre, la seule chose qui pique dans le coin est ce type de mini-cactus qui jonche les sentiers. Les sandales, ce n'était pas notre meilleure idée...
Des fleurs!
Plage à marée basse

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