Énergies renouvelables, et renouvelées

C’est grâce à des journées comme aujourd’hui que j’apprécie être allée à l’université après avoir terminé mon diplôme d’étude collégial. Travailler sur un bateau ou travailler sur un avion, c’est du pareil au même : pas de place et ça fait mal! Oui, oui, je sais, il y a pire; mais je dois m'assurer de garder mon petit côté poule de luxe heureux.

Je suis donc partie en quête de notre fuite de courant ce matin pendant que Michel faisait des courses. Après avoir vidé la chambre arrière et levé le premier panneau de plancher, il est devenu clair très rapidement que notre fuite de courant n’était pas le seul problème que nous aurions à régler aujourd’hui.

Le fil reliant le bornier positif au load diversion controller (qui permet de détourner le courant excédentaire fournis par l’éolienne et les panneaux solaires vers le chauffe-eau) était fondu, tout comme le porte-fusible auquel il était relié. Le fusible était en parfait état, mais le fil sérieusement corrodé; il y a fort à parier que la connexion était mauvaise du début. Un peu plus de recherches m’auront permis de découvrir que les fils arrivant du contrôleur des panneaux solaires étaient raboutés en trois points entre le contrôleur et le bornier, en plus de posséder un calibre différent à chaque section. Pour en finir avec les panneaux solaires, le porte-fusible m’est resté dans les mains lorsque j’ai voulu vérifier l’état du fusible à l’intérieur… Quelques tours de ruban électrique avaient, avec raison, rendu le tout un peu suspect.

Nous avons aussi trouvé une mise à la terre manquante sur le boitier du contrôleur de charge et une autre mise à la terre corrodée. Pour finir, nous avons fini par réaliser que le fusible de l’éolienne était deux fois supérieur à ce qu’il aurait du être. Rémi, notre professeur chez Formation Courant Continu, était très clair sur ce point, en aucun cas ne dépasser 150% du courant maximal et idéalement s’en tenir à 120%. Comme j’étais heureuse d’avoir trouvé un petit peu d’espace pour embarquer nos notes de cours.

À lire ce constat, il pourrait être facile de croire que le système électrique de M a été assemblé dans le fond d’un garage miteux, mais rien n’est plus faux. L’installation est visiblement professionnelle, bien faite en générale, bien pensée aussi, mais quand l’espace est limité et que les contorsions commencent à être douloureuses, j’imagine que certains mécaniciens finissent par tourner les coins ronds. Caché sous un panneau de plancher, lui-même dissimulé sous le matelas du lit, qui le verra?

Ces problèmes nous auront au moins forcé à trouver comment couper l’alimentation au bornier principal; et il commençait à être temps. La perspective de jouer sur un bornier relié à 800 ampères de batteries n’était même pas une considération. Les cliniques sont certainement efficaces dans le coin, mais nous n’avions pas vraiment l’intention d’aussi tester les ambulances.

Le fil fondu est donc disparu, les fils raboutés sont maintenant continus, tous les portes-fusible ont été remplacés et centralisés, les mises à la terre sont refaites et j’écris avec le plafonnier de la chambre allumé, ce qui confirme que tout fonctionne correctement après une longue et pénible journée. Demain, retour à la case départ, nous partons à la recherche de notre fuite de courant.

Non, ce n'est pas un ombrage sur le fil...
C'est un petit problème de surchauffe

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